29 Mai UBAKA, des bikers au grand cœur engagés contre le harcèlement scolaire
UBAKA une Association contre le harcèlement scolaire
Tout au long de l’année scolaire, les maîtresses des classes de la GS au CM2 de l’école Saint Joseph de Luc ont fait de la prévention contre le harcèlement auprès de leurs élèves.
Nous avons travaillé sur la définition du harcèlement, sur les connaissances que peuvent avoir les élèves, sur des exemples (documents vidéos, récits, albums …) ou des situations vécues. Dans la continuité de ce travail, nous avons contacté l’association UBAKA et organisé un temps d’échanges avec les Bikers pour prévoir des interventions en classe.
UBAKA est l’acronyme de Urban Bulldogs Against Kids Abuse (En Français : Chiens de Garde contre les enfants abusés). C’est une association internationale, née aux États-Unis il y a 40 ans, et fondée par des policiers. Présente dans 17 pays d’Europe, l’association est implantée en France, notamment en Occitanie où elle est bien représentée en Aveyron. Les Bikers d’UBAKA sont pleinement mobilisés et engagés pour réduire autant que possible le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.
Nous convenons d’une intervention dès la maternelle GS, une première pour ces Bikers un peu réservés, nous les aiderons à introduire leurs propos par la lecture de l’album Le vilain petit canard.
Se défendre par des mots et non la violence
Comme nous l’avions évoqué, les Bikers sont arrivés dans la cour de l’école en faisant vrombir leurs motos. Un petit côté spectacle afin d’aiguiser la curiosité des enfants, déconstruire des clichés face à ces grands barbus avec des tatouages et des cuirs qu’on pourrait croire durs et violents. Or, pas du tout, dans chaque classe le message est d’apprendre à se défendre avec des mots, « La pique verbale déstabilise le harceleur et le décourage ». Les motards expliquent en quoi consiste le harcèlement et les risques encourus.
Suite à cette verbalisation, la parole se libère parfois avec émotion, de riches temps de partages et d’échanges s’instaurent. Les questions fusent, les témoignages se succèdent même chez les enfants de maternelle GS (première intervention d’UBAKA en maternelle). Chacun prend conscience de la mécanique du harcèlement et de la souffrance de la victime. Certains élèves font part de leur peur face à des situations décrites, les Bikers rassurent « Il ne faut pas avoir peur. Vous êtes bien plus forts que les harceleurs. Il ne faut pas garder le silence ».
« Ne pas garder le silence » oser en parler si l’on est victime ou témoin, ne pas se laisser influencer ou intimider, dénoncer toute situation qui porte atteinte à la dignité de la personne. Telles ont été les conclusions des interventions menées dans chaque classe avec pour rappel le numéro de téléphone dédié le 3020.