30 Sep Devoir de mémoire pour les anciens « combattants » de St Matthieu…
Mercredi 23 Septembre, dans le cœur d’une délégation d’anciens élèves de 3ème du collège Saint-Matthieu, résonnait « comme une marque indélébile ». Titre éponyme de leur BD qui les conduisait jusqu’à Toulouse pour la remise du prix de l’esthétisme de leur œuvre.
Accueillis par Cécile Font, coordinatrice du projet « Bulles de mémoire » soutenu par Aveyron Culture, les lycéens entamèrent, ce jour-là, un véritable devoir de mémoire… C’est ainsi que, entre le Mémorial de la Shoah et celui de la Résistance, face au siège de la Gestapo, petit hôtel particulier presque « charmant » aujourd’hui, les élèves découvrirent le monument à la gloire de la
Résistance : un tumulus engazonné de béton à peine visible, comme pour se cacher, à l’image des Résistants sous lequel ils déambulèrent depuis la crypte des réfugiés, jusqu’à la crypte des fusillés en passant par celle des torturés, dans une atmosphère pesante de béton, de cris stridents, de clichés en noir et blanc, de dépouillement…Puis, au bout du tunnel, le renouveau, la résurrection symbolisés, au-delà d’un chemin d’eau, par une plaque commémorative où la date de la libération de Toulouse s’inscrit et est éclairée, ce jour-là, par un rayon solaire…Délivrance totale lorsqu’à la sortie du chaos, dans le jardin des plantes, comme une haie d’honneur, les bustes de Jean Moulin et de Jean Cassou, poète de la résistance, attendent le visiteur qui finira par se recueillir devant le mémorial dédié aux Justes des nations car « Qui sauve une vie, sauve l’humanité ».
Ensuite, le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation ouvrit ses portes à nos jeunes historiens d’un jour qui eurent droit à une visite personnelle, guidée à travers l’exposition temporaire de Germaine Chaumel leur livrant ses clichés en noir et blanc d’une rare intensité sur la vie quotidienne à Toulouse durant l’entre-deux guerre puis, le cours d’histoire se poursuivit à travers les différents écrits ou objets présents dans le musée…et, là, comment ne pas rester insensible face à la tenue même d’un uniforme de déporté, homme, femme, étrange pyjama rayé, souvent vu dans les livres mais jamais – presque- touché et dont la rigueur, la rudesse, la raideur font juste imaginer l’Histoire de celles et ceux qui l’ont porté…
Puis, après des discours de félicitations et d’encouragements, vint le moment de la remise des prix : un diplôme pour chaque ancien élève de 3ème, un bon d’achat d’une valeur de 20 euros chez Cultura, ainsi qu’une boîte de crayons aquarelles, des bandes dessinées pour le collège, sans oublier le sublime trophée en verre gravé qui trônera (et trône déjà!) dans l’enceinte de l’établissement comme symbole de reconnaissance et fierté…
Merci à Aveyron Culture pour toutes ses propositions si enrichissantes, merci à Cécile Font pour son accueil si agréable, merci à M. le directeur du musée pour sa visite individualisée, merci à Me Crépon-Pillone, directrice de l’ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) pour son soutien, merci à Pascal Croci pour son « coup de crayon » et sa bienveillance, merci aux enseignants impliqués dans le projet, M. Morell, professeur d’histoire-géographie et Me Aubert, professeur de français, merci à Rolland, notre chauffeur…
Félicitation à tous les anciens élèves de 3ème (seule classe primée de l’Académie) et mention spéciale à ceux présents ce jour-là, pour cette distinction qui restera « Comme une marque indélébile« ….