05 Déc Lorsque les 3ème de Saint-Matthieu entrent en résistance
Dans le cadre de leur participation au concours Bulles de mémoire organisé par l’ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), financé par Aveyron Culture, avec pour thématique 2022/ 2023 « Si notre patrimoine nous parlait de la guerre », les élèves de 3ème de Saint-Matthieu ont accueilli Madame Pradel dont le papa fut résistant sur les hauteurs de l’Aubrac, durant la seconde Guerre Mondiale.
Avec émotion, Madame Pradel évoqua le souvenir de ces hommes de l’ombre, leur quotidien jour et surtout nuit… Certes, des journées semblables à (presque) celles de tout autre contre des nuits agitées lorsque, dans la neige, les avions de la Royal Air Force Britannique parachutaient leurs containers d’armes, de grenades et de … chocolat (!) que les résistants s’empressaient de cacher en catimini, à l’abri des regards, dans quelque buron esseulé du haut plateau blanc, dans ces nuits de coton : ainsi naquit le maquis de l’Aubrac qui deviendra très vite le maquis Roland.
Madame Pradel évoqua également l’existence d’une grotte, un peu plus loin, dans la forêt des Enguilhens qui, quant à elle servait aussi d’abri à ces maquisards qui passèrent de cinq en 1943 à 200 en 1944, dont la force, le courage et l’honneur retentissent encore aujourd’hui à travers l’Aubrac, contrée de silence, d’espérance, de résistance. Respect à vous, messieurs, dont les pas résonnent encore sur la neige immaculée, dont les voix résonnent encore dans l’espace infini, dont les actes résonnent encore dans les pierres de granit, sur ce paysage d’héroïsme et de paix, au nom de la liberté retrouvée…
Un grand merci à Madame Pradel, enfant de la résistance, pour son enthousiasme, son authenticité, son sens du devoir, du partage et de la bienveillance auprès de nos jeunes conquis par cet épisode de notre Histoire si lointaine parfois, mais, aujourd’hui si proche. En témoigne la stèle commémorative érigée voici quelques années, quelque part sur le haut plateau qui recèle quant à elle également quelques messages codés.
Il ne reste plus à nos jeunes collégiens qu’à « plancher » sur leur BD afin de mettre en images et en scène toutes ces paroles livrées, tous ces (presque) secrets dévoilés…
