Salles-Curan : un tout nouveau collège au service des familles de ce territoire !

Salles-Curan : un tout nouveau collège au service des familles de ce territoire !

L’inauguration a eu lieu le samedi 2 décembre et Mr Bauquis, le Directeur Diocésain, a tenu à délivrer le message suivant :
« Dans le service qu’il m’est donné de porter pour l’enseignement catholique depuis 5 ans ici, en Aveyron, je voudrais témoigner de ce que j’ai vécu ici, très rapidement, par quelques mots simples, qui illustrent la réussite de votre beau projet scolaire, au cœur de cette magnifique région des lacs.

Premier mot clé : l’Humilité :
J’ai rencontré de nombreux acteurs, du territoire, de l’enseignement catholique… des élus, des professionnels, des bénévoles, pour beaucoup, vous êtes présents ce matin. Une clé de la réussite de cette refondation d’une œuvre scolaire a été l’écoute, le respect mutuel, le sentiment que l’on ne pouvait réaliser ce projet tout seul, mais que l’on avait besoin de tous les autres partenaires. Je n’ai quasiment jamais vu d’orgueil, de volonté de faire cavalier seul, chez l’un ou l’autre des partenaires du projet. Il y
a eu une vraie humilité, l’attitude de celui ou de celle qui se sent au service, dans l’humble posture de quelqu’un qui ne peut tout à lui tout seul, qui ne sait pas tout, qui n’a pas la certitude d’aboutir, et qui a besoin de l’autre pour aller au bout d’une réalisation
complexe à engager.
Christian BOBIN écrit :
« Les orgueilleux m’ont appris l’humilité, les impatients m’ont appris la lenteur » (je suis en train d’apprendre la lenteur, car je crois que je suis un impatient…)
Ici, à Salles CURAN, nous avons appris l’humilité et la lenteur, et nous avons abouti)

Deuxième mot clé : la Volonté 
Combien en a t-il fallu, du travail, de la volonté, de la persévérance, pour reconstruire l’école et le collège des Monts et Lacs, combien vous en a-t- il fallu, à travers les changements successifs de scénarios qui auraient pu vous désespérer, mais vous avez toutes et tous, fait preuve d’une grande volonté, d’une remarquable volonté, qui vous
a permis à chaque fois de reprendre le projet, d’en revérifier la faisabilité, et d’en conduire toutes les étapes jusqu’au « parfait achèvement ».
Je le sais bien, je n’y étais pas toujours, mais il y a eu des moments difficiles, des inquiétudes, des contre-temps…A chaque fois, vous avez repris le chemin, toujours, sans plaintes et sans rancœurs … . C’est pour cela que vous y êtes arrivés. Volonté d’une communauté éducative soudée, discrète et humble, autour de Bernard à qui nous
devons beaucoup. L’enseignement catholique de l’Aveyron, les habitants de ce bassin, grands-parents, parents, jeunes, peuvent être fiers de cet aboutissement.

Enfin, troisième et dernier mot-clé, après humilité et
volonté, l’Espérance !
Nous pouvons ensemble, dans cette marche que nous allons vivre vers un nouveau Noël, former tous les vœux pour que l’ensemble scolaire des Monts et Lacs grandisse et rayonne toujours plus au plan éducatif. Ce petit groupe scolaire en taille, familial, chaleureux, accueillant, où chaque enfant, chaque jeune est connu, compris, pris en charge avec la plus grande attention, est un peu comme « la petite fille espérance » de Charles PEGUY. Car cette petite fille espérance nous permet, à chacune et chacun,
de croire en l’avenir, de travailler toujours plus et mieux pour les enfants qui nous sont confiés.
Je cite Charles PEGUY, et je terminerai ce petit mot par ce très beau
poème :
« …Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.
Et je n’en reviens pas.
Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle…
L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera,
Dans le futur du temps et de l’éternité.
Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé.
Sur la route montante.
La petite espérance s’avance.
Et au milieu, entre ses deux grandes sœurs (la foi et la charité)
elle a l’;air de se laisser traîner.
Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher.
Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle.

Et en réalité, c’est elle qui fait marcher les deux autres.
Et qui les traîne.
Et qui fait marcher tout le monde.
Et qui le traîne.
Car on ne travaille jamais que pour les enfants.
Et les deux grandes ne marchent que pour la petite, la petite
espérance… »